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la forme de l’âme humaine, contient déjà en elle, ou plutôt est elle-même le type primitif et absolu du beau, du bien, de l’égalité, de l’unité, et que lorsqu’elle passe de l’état de substance à celui de personne, et acquiert ainsi la conscience et la pensée distincte en sortant des profondeurs où elle se cachait à ses propres yeux, elle trouve dans le sentiment obscur et confus de la relation intime qui la rattache à son premier état comme à son centre et à son principe, les idées du beau, du bien, de l’égalité, de l’unité, de l’infini, qui alors ne lui paraissent pas tout-à-fait des découvertes, et ressemblent assez à des souvenirs ? C’est ainsi du moins que j’entends Platon.

VI. Pour que l’âme puisse périr, il faut qu’elle se dissolve. Mais qui se dissout ? Le composé, non le simple. Et qui constitue le simple ? L’identité et la permanence, et l’absence de toute forme positive et visible. Or, l’âme n’a point de forme, et plus elle se