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ses recherches. En fait, ce n’est pas des sensations et des notions contingentes et purement collectives que produit leur généralisation la plus élevée, que nous viennent les idées universelles et nécessaires du bien, du beau, du juste, de l’activité, de la force, et de l’essence des choses ; et, sous le rapport de la méthode, si l’on veut acquérir d’exactes connaissances, le meilleur moyen assurément n’est pas d’aborder ce qu’on veut connaître par l’intermédiaire infidèle et mobile des organes corporels, mais par la raison et l’intelligence, élevées à leur plus haut degré l’abstraction et de pureté. Le procédé de l’âme, dans l’acquisition de la connaissance et la direction de l’esprit témoigne donc aussi d’une énergie qui lui est propre, et de son indépendance du corps.

III. D’où viennent tous les maux de cette vie ? Précisément du rapport de l’âme avec le corps, rapport qui entraîne inévitable-