avec les conditions réelles de sa manifestation et de son développement, mais sans pouvoir nous révéler certainement ni les formes que ce principe a pu revêtir déjà, ni celles que lui garde l’impénétrable avenir. Tel est, en résumé, tout le système du Phédon : il repose sur la distinction sévère et profonde qui sépare le domaine de la raison de celui de la foi ; la certitude, de l’espérance. De là, deux parties dans le Phédon : la première, qui, embrassant les trois quarts du dialogue, présente une chaîne d’analyses et de raisonnemens que ne désavouerait pas la rigueur moderne ; la seconde, assez courte, qui est remplie par des probabilités, des vraisemblances, des symboles.
Y a-t-il réellement en nous quelque chose qui soit essentiellement distinct du corps, et qui lui survive ? Tel est le sujet de la première partie du Phédon.
I. L’homme ne reconnaît-il pas au fond