sa bêche, ni les autres instrumens aratoires. Il en est de même de l’architecte auquel il faut beaucoup d’outils, du tisserand et du cordonnier.
N’est-ce pas ?
Oui.
Voilà donc les charpentiers, les forgerons et les autres ouvriers semblables qui vont entrer dans le petit État et l’agrandir.
Sans doute.
Ce ne sera pas l’agrandir beaucoup que d’y ajouter des bergers et des pâtres de toute espèce, afin que [370e] le laboureur ait des bœufs pour le labourage, l’architecte, des bêtes de somme pour le transport de ses matériaux, le tisserand et le cordonnier, des peaux et des laines.
Un État qui réunit déjà tant de personnes n’est plus si petit.
Ce n’est pas tout. Il est presque impossible de s’établir dans quelque lieu que ce soit sans y avoir besoin de denrées étrangères.
En effet, cela est impossible.
Notre État aura donc encore besoin de personnes chargées d’aller chercher ce qui lui manque dans les États voisins.
Oui.
Mais que ces personnes viennent les mains vides, [371a] sans rien apporter qui puisse servir à ceux auxquels elles demandent ce qui leur manque à