Porte de l’orge et du froment, et les arbres sont chargés de fruits. |
Musée[1] et son fils accordent aux justes, au nom des dieux, des récompenses encore plus grandes : ils les conduisent après la mort dans les demeures de Pluton, les font asseoir, couronnés de fleurs, aux banquets des hommes vertueux, et là tout le temps se passe à s’enivrer, comme si une ivresse éternelle était la plus belle récompense de la vertu. Selon d’autres, les dieux ne bornent point là ces récompenses : l’homme saint et fidèle à ses sermens revit dans sa postérité qui se perpétue d’âge en âge[2]. Voilà sur quels motifs ils célèbrent la justice. Pour les méchans et les impies, après leur mort, ils les plongent aux enfers dans la boue, et les condamnent à porter de l’eau dans un crible : pendant leur vie, ils les vouent à l’infamie, et tous ces supplices, que Glaucon regarde comme le partage des justes qui passent pour méchans, ils les appellent sur la tête des méchans eux-mêmes et rien de