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la sixième, celle de Vénus (voir dans le Timée, Bekker, pag. 38, un passage où Platon commet la même erreur sur l'ordre des planètes : il aurait fallu placer Vénus au-dessus de Mercure); la septième, celle du Soleil ; et la huitième, celle de la Lune ; la Terre étant sur l'axe même du système. C'est d'en haut que ces sphères doivent être considérées, pour qu'on aperçoive leurs bords, ou les zones qui les terminent, lesquelles doivent se trouver nécessairement à l'équateur de chaque sphère. Ces bords lumineux et diversement colorés ne sont autre chose, selon Schleiermacher, que l'éclat varié des planètes (en y ajoutant au degré supérieur le zodiaque), dont le mouvement circulaire est assez rapide pour former un ruban continu, comme le charbon allumé auquel on fait décrire le même cercle en peu d'instans. Quant à la largeur inégale de ces rubans, elle tient à ce que les planètes et le zodiaque, au lieu de parcourir l'équateur même de leur sphère et de tout le système, sont diversement inclinés à cet équateur. On voit que les couleurs de ces rubans répondent à celles des astres eux-mêmes. Le zodiaque offre une couleur variée, à raison des étoiles de nuances diverses dont il se compose. Le septième cercle, celui du Soleil, est très éclatant ; le huitième, celui de la Lune et de la Terre, se colore de son éclat. La nuance un peu jaune du deuxième et du cinquième est bien celle