ses courses du côté de l’Orient. Mais les circonstances de temps et de lieu sont ici tellement indéterminées, qu’il est impossible de se livrer à aucune conjecture raisonnable à cet égard. Je suis donc loin d’admettre les interprétations d’écrivains postérieurs, comme Clément (Stromat. V) et Eusèbe (Prœp. evang. XIII), qui voient dans Er l’arménien, Zoroastre, et qui citent à l’appui de leurs conjectures le commencement d’un livre de ce sage, livre évidemment apocryphe, et dont la source aura été précisément ce même passage de Platon. C’était un système pour les philosophes alexandrins, chrétiens on païens, de rapporter la sagesse de Platon à l’Orient ; les uns à la Judée, les autres à l’Égypte ou à la Perse. Il ne faut ni adopter légèrement, ni repousser entièrement ces relations aussi obscures dans le détail qu’incontestables dans le fond.
Quant à la partie astronomique de ce mythe, Schleiermacher en a fait le sujet d’observations aussi ingénieuses que solides, que nous mettrons à profit.
PAGE 284… — La lumière qui traverse route la surface de la terre et du ciel droite comme une colonne et semblable à l’Iris, etc.
Cette lumière ne peut être autre chose que la voie lactée ; cette zone fait aux deux pôles l’office d arc-boutant et assure leur solidité. Il serait trop rigoureux