thèse dans une autre. 3° Avec Schleiermacher, contre Schneider, j'entends νομίζειν τὰ ἄλλας ἡδονὰς τῆς ἡδονῆς οὐ πάνυ πόρρω, penser que les autres plaisirs ne vont pas bien loin dans le plaisir. En effet, ces plaisirs sont superficiels et passagers ; le Philèbe explique parfaitement ce défaut ici reproché aux plaisirs ordinaires, et relève ceux de la science, comme plus profonds et plus durables. Stallbaum change οὐ en οὔσας : νομίζειν οὔσας πάνυ πόρρω τῆς ἡδονῆς, ce qui est exagéré et beaucoup moins élégant que la phrase de Platon. Schneider suppose que cet οὐ, malgré sa position, se rapporte indirectement à ποιώμεθα, et cela dans le seul but d'obtenir une interrogation, laquelle n'est nullement nécessaire : Ne supposerons-nous pas que le philosophe regarde les autres plaisirs comme très loin du plaisir ? Exagération vulgaire dans laquelle était déjà tombé Stallbaum. Ainsi, le sens que donnent toutes ces corrections arbitraires est défectueux, tandis que celui qui repose sur la grande majorité des manuscrits est beaucoup plus satisfaisant. Ce n'était donc pas la peine de changer le texte ; il eût mieux valu l'étudier et le comprendre.
PAGES 223-224 — BEKKER, p. 456-457.
Sur un passage aussi controversé j'ai conserve pro-