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presque toujours une signification assez énergique. Enfin, ce qui est décisif, cette phrase doit être, pour l'homme oligarchique, ce qu'est pour l'Etat oligarchique la phrase qui précède, page 391 : τὸ ἀδυνάτους εἶναι ἴσως πόλεμόν τινα πολεμεῖν διὰ τὸ ἀναγκάζεσθαι ἢ χρωμένους τῷ πλήθει ὡπλισμένῳ δεδιέναι μᾶλλον ἢ τοὺς πολεμίους…, c'est-à-dire que l'Etat oligarchique craint à la fois de ne pas appeler le peuple à son secours contre ses ennemis, et en même temps de l'appeler à son secours, de peur de le voir se tourner contre lui. L'alternative marquée dans cette phrase par ἤ… ἤ… est résumée ici par τε καί. La répétition de ὀλιγαρχικῶς, dans les deux phrases, rend leur rapport manifeste, ainsi que le sens qui en dérive. Peut-être les autres traducteurs, Ficin [ad propugnandum contendendumque) ; Ast [ad auxilium ferendum, certandique studium) ; et Schleiermàcher [zum Bündniss und Wetteifer) ont-ils déjà entendu ceci comme moi ; mais leur littéralité, qui ne compromet pas le traducteur, n'éclaire point assez le lecteur. Schneider qui relève ici les variantes les plus indifférentes des manuscrits, aurait bien pu dire un mot sur un point qui n'est pas sans importance.

PAGE 151. - Cependant ces usuriers avides, tout attachés à leur affaire et sans paraître voir