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ses lecteurs et faire en sorte qu'après avoir pris beaucoup de peine ils fussent condamnés à rester à la fin dans l'embarras. J'aimerais bien mieux croire qu'avec notre connaissance passablement défectueuse de la langue mathématique des Grecs, nous ne sommes peut-être pas en état d'ariver ici à quelque chose de certain. »

« De son côté, Fries n'a pu me convaincre de la solidité de sa supposition, savoir, que le nombre est ici le même que celui dont il est question dans les Lois[1]. Cette supposition repose sur une interprétation beaucoup trop large des mots ξύμπας οὗτος ἀριθμος… κύριος… γενέσεων, ou, peut-être encore, sur ce qu'au lieu de ἃς ὅταν ἀγνοήσαντες Fries s'est avisé de lire ὃν ὅταν ἀγνοήσαντες. Mais s'il s'agissait d'un nombre qui eût dû être établi dès l'institution de l'État, la faute ne serait plus, comme il est dit positivement ici , aux magistrats chargés de présider aux unions, à une époque postérieure. Ensuite, outre le poids des autorités en faveur de la leçon ἀποστάσεις, on ne peut guère justifier le sens donné à ἀποκαταστάσεις ; et je ne puis davantage concevoir que αὐξήσεις δυνάμεναι et δυναστεύομεναι ne présentent que cette opposition d'élévation à la puissance, et de multiplication arbitraire avec des fac-

  1. Le nombre 5040.