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toujours renaissante et toujours trompée de finir par l’entendre, avec le secours des autres et ses propres efforts, souvent renouvelés, qui lui a fait interrompre pendant douze années entières sa traduction de Platon. Il comptait beaucoup sur la dissertation de Barocius qu’il ne pouvait se procurer à Berlin, et que Boeckh lui envoya d’Heidelberg. il l’étudia, dit-il, avec le plus grand soin, mais sans pouvoir adopter sur tous les points la solution de Barocius. Dans l’intervalle parurent les deux dissertations de Schneider et la conjecture de Fries. Mais rien de tout cela ne le satisfit. Le mérite et les défauts de la solution de Barocius ayant été parfaitement exposés par Schneider, Schleiermacher abandonne le dessein qu’il avait formé d’en donner un examen critique, et il se contente de répondre à ses deux contemporains et compatriotes Fries et Schneider.

« Je veux, dit Schleiermacher, exposer jusqu’à quel point j’adopte ou je rejette la solution de l’un ou de l’autre, et pourquoi aucun des deux n’a pu me satisfaire entièrement. »

« Le premier point sur lequel je ne m’accorde pas avec Schneider, c’est que, suivant moi, il ne peut être question ici de deux nombres, mais d’un seul[1], et que

  1. Dans son édition de la République, Schneider persiste dans son opinion, t. III, p. 79.