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une connaissance plus approfondie de la géométrie des Grecs , de plus habiles ne viennent à bout de résoudre ce nœud embarrassé.

Quant au résumé d'Aristote, on peut voir dans Schneider, tome II, page 358, les diverses opinions des commentateurs modernes, qui sont presque tous du xve siècle. Sur notre passage de Platon, indépendamment du travail de Barocius, qui est à peu près de la même époque, Bologne 1566, nous avons les travaux de trois savans de notre temps, M. Schneider de Breslau, de Numero Platonis, 1821, in-4o, lequel en 1831 a repris et défendu son opinion dans son édition de la République ; M. Fries, professeur de philosophie et de mathématiques à l'université de Jéna, Platon's Zahl, eine Vermuthung, Heidelberg, 1823, in-4o; enfin, Schleiermacher, dans ses notes sur la République.

Fries, qui est plus philosophe et mathématicien que philologue, se tire d'affaire en changeant souvent le texte, et arrive par là à une solution ingénieuse, mais incertaine. Le fond de la solution de Schneider consiste à supposer deux nombres au lieu d'un. Schleiermacher combat et Schneider et Fries, et après de grands efforts il est obligé de conclure loyalement que lui-même n'aboutit à rien de fort satisfaisant. Pour moi j'avoue que je doute de tout, même de mes doutes, et que je n'ai p;is même assez de confiance en eux pour