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πεμπάδι συζυγεὶς δύο ἁρμονίας παρέχεται τρὶς αὐξηθείς, τὴν μὲν ἴσην ἰσάκις, ἑκατὸν τοσαυτάκις, τὴν δὲ ἰσομήκη μὲν τῇ, προμήκη δέ, ἑκατὸν μὲν ἀριθμῶν ἀπὸ διαμέτρων ῥητῶν πεμπάδος, δεομένων ἑνὸς ἑκάστων, ἀρρήτων δὲ δυεῖν, ἑκατὸν δὲ κύβων τριάδος. Σύμπας δὲ οὗτος ἀριθμὸς γεωμετρικός…

Ce qui me confond le plus dans cette phrase, d’une obscurité devenue proverbiale, c’est qu’elle n’ait pas plus tourmenté les philosophes grecs, venus après Platon, et qu’ils la citent, la critiquent, la commentent, en n’ayant pas l’air de n’y rien comprendre. Le Scholiaste, qui probablement avait sous les yeux le grand commentaire de Proclus, ne donne assurément pas une explication bien satisfaisante, en nous renvoyant à la cause intelligente qui comprend les mouvemens périodiques du ciel (τὸν τέλειον δ’ ἀριθμὸν οὐ μόνον χρῆ νοεῖν ἐπὶ δακτύλων τιθέντας…, ἀλλὰ τὴν αἰτίαν τούτου νοέραν μὲν οὖσαν, περιέχουσαν δὲ τὸν πεπερασμένον ὅρον τῆς τοῦ κόσμου πάσης περιόδου) ; mais, enfin, il paraît avoir compris ce passage d’une manière quelconque. Aristote va bien plus loin encore. Voici comment il s’exprime au liv. V, chap. 10 de sa Politique, trad. de Thurot, p. 381 :

« Dans la République de Platon, Socrate parle aussi de ces révolutions, mais il n’en parle pas bien ; car