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Aide a suivi. Il est impossible d'admettre que tant de manuscrits aient tort contre un seul, qui d'ailleurs est assez médiocre. Il faut donc conserver la leçon qu'ils donnent, si elle n'est pas contraire à la raison. Or, la raison exigerait elle-même le retranchement de ἐνταῦθα δὲ πρὸς φαντάσματα. En effet, l'économie générale de la phrase est une similitude entre la πορεία de l'homme enchaîné dans l'antre qui brise ses chaînes et arrive à regarder le soleil, et la πορεία διαλεκτικὴ du philosophe jusqu'à l'idée du bien. Ce second terme de la similitude commence seulement à πᾶσα ἡ πραγματεία. Or, introduire ἐνταῦθα δέ πρὸς φαντάσματα à la place qu'on lui donne, c'est introduire la similitude avant son temps et bouleverser la phrase entière. De plus, si on conservait ἐνταῦθα, le ἐκεῖ qui est plus haut, paraîtrait son parallèle, c'est-à-dire le monde visible, ce qui n'est point, exei marquant seulement un degré dans le progrès de la vision. Schneider, par son respect pour les manuscrits, a rejeté ἐνταῦθα δὲ πρὸς φαντάσματα, et parfaitement expliqué le nominatif absolu de ἡ λύσις et la forme πᾶσα ἡ πραγματεία. C'est l'anacolouthie ordinaire du style de la conversation.

PAGE 107. — Tu as raison, c'est à la pensée à éclairer les termes… BEKKER, p. 36 1 : οὐ γὰρ