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ἕκαστον ὁρμᾶν, καὶ μὴ ἀποστῇ πρὶν ἂν αὐτὸ ὃ ἔστιν ἀγαθὸν αὐτῇ νοήσει λάβῃ…

Telle est la leçon unanime des manuscrits, et elle donne un sens qui m'a paru satisfaisant. Ὅταν gouverne ἐπιχειρῇ, ὁρμᾷ καὶ μὴ ἀποστῇ, et je ne vois pas pourquoi on veut faire régir μὴ ἀποστῇ par une autre préposition qu'ὅταν, par exemple, ἐὰν, que propose Henri Etienne, d'après Ficin, et qu'adoptent Stallbaum et Sschleiermacher. Je conçois encore moins pourquoi Ast, et surtout Schneider, si scrupuleux à maintenir la leçon des manuscrits, donnent ὁρμᾷν au lieu de ὁρμᾷ, sur l'autorité très équivoque de Clément d'Alexandrie, dans une phrase, où citant Platon de mémoire, Clément arrange la phrase à sa manière et met ὁρμᾷν, comme plus bas il met καὶ μὴ ἀποστατεῖν. Schneider n'adopte pas ce second infinitif ; pourquoi donc adopte-t-il le premier? Je m'en tiens à Bekker et à l'unanimité bien constatée des manuscrits.

PAGE 104. — Rappelle-toi l'homme de la caverne. BEKKER, p. 359 : ἡ δέ γε, ἦν δ' ἐγώ, λύσις…

Tous les éditeurs et les critiques, Schneider excepté, introduisent dans le texte ἐνταῦθα δὲ πρὸς φαντάσματα, sur la foi d'un seul manuscrit, celui de Venise B, que