Et vraiment, entre toutes les raisons qui me font penser que le plan de notre État est aussi bon qu’il puisse être, notre règlement sur la poésie n’est pas ce qui me frappe le moins.
Quel règlement ?
Celui de ne point admettre dans notre État cette partie de la poésie qui est purement imitative : à présent que nous avons nettement établi la distinction des parties de l’ame, ce règlement me paraît, plus que jamais, d’une nécessité incontestable.
Comment cela ?
Je puis m’expliquer avec vous, car vous n’irez pas me dénoncer aux poètes tragiques et autres poètes imitateurs. Il semble que ce genre de poésie est un poison pour l’esprit de ceux qui l’écoutent, lorsqu’ils n’ont pas l’antidote, qui consiste à savoir apprécier ce genre tel qu’il est.
Comment l’entends-tu ?
Je vous le dirai ; cependant je sens que ma