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Oui.

Par conséquent, si ce que nous avons dit tout à l’heure est vrai, le fantôme de plaisir dont jouit le tyran est trois fois plus éloigné de la vérité, que celui dont jouit l’homme oligarchique.

Cela est ainsi.

Mais si nous comptons pour un seul l’homme royal et l’homme aristocratique, l’oligarchique est aussi le troisième après lui[1].

Il l’est en effet.

Le tyran est donc éloigné du vrai plaisir, le triple du triple.

Évidemment.

Par conséquent, le fantôme de plaisir du tyran, à le considérer selon sa longueur, peut être exprimé par un nombre plan.

Oui.

Or, en multipliant cette longueur par elle-même, et l’élevant à la troisième puissance, il est aisé de voir combien le plaisir du tyran est éloigné du véritable.

Rien de plus aisé pour un calculateur.

Maintenant si l’on renverse cette progression, et qu’on cherche de combien le plaisir du roi est plus vrai que celui du tyran, on trouvera, le

  1. Parce qu’il y a entre eux l’homme timocratique.