Lors donc que l’ame marche toute entière à la suite de l’élément philosophique, et qu’il ne s’élève en elle aucune sédition ; outre que chacune de ses parties se tient dans les limites de ses fonctions et du bon ordre, elle a encore la jouissance des plaisirs qui lui sont propres, des plaisirs les plus purs et les plus vrais dont elle puisse jouir.
Sans doute.
Au lieu que, quand une des deux autres parties obtient le pouvoir, il arrive de là, en premier lieu, qu’elle ne peut se procurer le plaisir qui lui convient ; en second lieu, qu’elle oblige les autres parties à poursuivre des plaisirs faux et qui leur sont étrangers.
Cela est certain.
Ce qui s’éloigne davantage de la philosophie et de la raison, est aussi plus capable de produire ces funestes effets.
Assurément.
Mais ce qui s’écarte davantage de l’ordre et de la loi, ne s’écarte-t-il pas de la raison dans la même proportion ?
Cela est évident.
Et ne sont-ce pas les désirs amoureux et tyranniques qui ont été trouvés s’en écarter davantage ?
Oui.