cune d’elles ; de là également trois ordres de désirs et de dominations.
Explique-toi.
La première des parties de l’ame, disions-nous, est celle par qui l’homme connaît ; la seconde, celle qui le rend irascible ; la troisième a trop de formes différentes pour pouvoir être comprise sous un nom particulier ; mais nous l’avons désignée par ce qu’il y a de remarquable et de prédominant en elle ; nous l’avons nommée faculté de désirer, à cause de la violence des désirs qui nous portent vers le manger, le boire, l’amour, et autres plaisirs semblables ; nous l’avons aussi nommée amie de l’argent, parce que l’argent est le moyen le plus efficace de satisfaire ces sortes de désirs.
Et nous avons eu raison.
Si donc nous ajoutions que le plaisir propre à cette faculté est le plaisir du gain, ne serait-ce pas la résumer dans son caractère général, et adopter un langage très clair pour nous, que de la désigner par cet endroit ? Ainsi, en l’appelant amie de l’argent et du gain, l’appellerons-nous convenablement ?
Oui, ce me semble.
Dirons-nous de cette autre faculté de l’ame qui la rend irascible, qu’elle ne cesse de nous porter de toutes ses forces à dominer, à l’emporter sur les autres, à acquérir de la gloire ?