Mais le savant est sage.
Oui.
Et l’homme sage est habile.
Oui.
Ainsi celui qui est habile et sage ne veut pas l’emporter sur son semblable, mais sur son contraire.
À ce qu’il paraît.
Au lieu que celui qui est inhabile et ignorant veut l’emporter sur l’un et sur l’autre.
Il est vrai.
Et n’es-tu pas convenu, Thrasymaque, que l’homme injuste veut l’emporter sur son semblable et sur son contraire ?
Je l’ai dit.
Et que le juste ne veut point l’emporter sur son semblable, mais sur son contraire ?
Oui.
Mais le juste ressemble à l’homme sage et habile, et l’homme injuste à celui qui est inhabile et ignorant.
Cela peut être.
Mais nous sommes convenus qu’ils étaient l’un et l’autre tels que ceux à qui ils ressemblaient.
Nous en sommes convenus.
Il est donc évident que le juste est sage et habile[1], et l’injuste ignorant et inhabile.
- ↑ Pour habile et inhabile le grec dit ἀγαθὸς et κακός, ce qui