dans sa demeure comme une femme, il porte envie à ses sujets, lorsqu’il apprend qu’ils font quelque voyage et qu’ils vont voir quelque objet intéressant.
Oui vraiment.
Tels sont les maux qui viennent accroître les souffrances de l’homme dont l’ame est mal gouvernée et que tu as jugé le plus malheureux des hommes, lorsque le sort l’arrache à la vie privée et l’élève à la condition de tyran : infortuné, incapable de se conduire lui-même, et qui aurait à conduire les autres, semblable à un malade qui, ne pouvant rien pour lui-même, au lieu de ne songer qu’à sa propre santé, serait contraint de passer sa vie à combattre comme un athlète.
Tu as raison, Socrate, et la comparaison est frappante.
Eh bien ! mon cher Glaucon, une telle situation n’est-elle pas la plus triste qu’on puisse imaginer, et la condition de tyran ne rend-elle pas encore plus malheureux celui qui, selon toi, était déjà le plus malheureux des hommes ?
J’en conviens.
Ainsi, en réalité, et quelle que soit l’apparence, le véritable tyran est un véritable esclave, un esclave condamné à la plus dure et à la plus basse servitude, et le flatteur des hommes les