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ses concitoyens par ses cruautés, plus il aura besoin d’une garde nombreuse et fidèle ?

Oui.

Mais où trouvera-t-il des gens fidèles ? D’où les fera-t-il venir ?

S’il leur offre un salaire, ils accourront en foule de toutes parts.

Je crois t’entendre, Adimante. Il lui viendra par essaims des frelons de tous les pays.

C’est bien là ce que je veux dire.

Mais pourquoi ne prendrait-il pas des gens du pays ?

Comment ?

En faisant entrer dans sa garde des esclaves qu’il affranchirait après les avoir enlevés à leurs maîtres.

Fort bien ; car ces esclaves seraient les plus dévoués de ses satellites.

Le sort du tyran est bien digne d’envie, si tels sont les amis et les familiers qu’elle lui impose, après qu’il aura détruit ceux dont nous avons parlé.

Voilà ses seuls amis.

Ces compagnons du tyran l’admirent ; ce sont là les nouveaux citoyens qui vivent avec lui, tandis que les honnêtes gens le haïssent et le fuient.

Cela doit être.