mande, d’une bigarrure piquante, et qui a trouvé le moyen d’établir l’égalité entre les choses inégales comme entre les choses égales.
Tu n’en dis rien qui ne soit à la connaissance de tout le monde.
Considère à présent ce caractère dans un individu, ou plutôt, pour garder toujours le même ordre, ne verrons-nous pas auparavant comment il se forme ?
Oui.
N’est-ce pas ainsi ? L’homme avare et oligarchique a un fils qu’il élève dans ses sentimens.
Fort bien.
Ce fils maîtrise par la force, ainsi que son père, les désirs qui le portent à la dépense, mais qui sont ennemis du gain, désirs qu’on appelle superflus.
Cela doit être.
Veux-tu, pour éviter tout malentendu, que nous commencions par établir la distinction des désirs nécessaires et des désirs superflus ?
Je le veux bien.
N’a-t-on pas raison d’appeler désirs nécessaires ceux dont il n’est pas en notre pouvoir de nous dépouiller, et qu’il nous est d’ailleurs utile de satisfaire ? Car il est évident que ce sont des nécessités de notre nature : n’est-ce pas ?
Oui.