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les richesses ; mais son attachement pour elles croîtra avec l’âge, parce que sa nature le porte à l’avarice, et que sa vertu n’est point pure, destituée qu’elle est de son fidèle gardien.

Quel est ce gardien ?

La dialectique, tempérée par la musique ; elle seule une fois établie dans l’ame s’y maintient toute la vie conservatrice de la vertu.

Fort bien.

Tel est le jeune homme ambitieux, image du gouvernement timocratique.

Tout-à-fait.

Voici à présent de quelle manière à peu près il se forme. Ce sera par exemple le fils encore jeune d’un homme de bien, citoyen d’un État mal gouverné, qui fuit les honneurs, les dignités, la magistrature et tous les embarras que les charges traînent après elles, qui enfin consent à vivre obscur pour conserver son repos.

Et comment se développe le caractère du jeune homme ?

D’abord il entend sa mère se plaindre que son époux n’a aucune charge dans l’État, ce qui la réduit à une position inférieure parmi les autres femmes ; et puis qu’elle le voit trop peu empressé d’amasser des richesses, ne sachant pas défendre ses intérêts, quand on les attaque, devant les tribunaux dans des affaires civiles ou