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pris de la bouche du législateur, qu’on le réfute, et, qu’à force de le confondre en tous sens, on le réduise à douter s’il y a rien qui soit honnête plutôt que déshonnête ; qu’on lui inspire le même doute à l’égard du juste, du bien et des autres choses qu’il révérait le plus ; que deviendront alors, dis-moi, à l’égard de toutes ces choses, ses habitudes de respect et de soumission ?

Nécessairement elles ne seront plus les mêmes.

Mais lorsqu’il en sera venu à n’avoir plus le même respect pour les maximes qui l’ont élevé, et à ne plus reconnaître comme auparavant la parenté qui l’unit à elles, sans cependant en trouver de plus légitimes, se peut-il faire qu’il ne s’abandonne pas au régime qui le flatte ?

Non.

Auparavant soumis à la loi, il lui deviendra maintenant rebelle.

Sans doute.

Il n’y a donc rien de surprenant dans ce qui arrive à ceux qui se livrent ainsi à la dialectique, et, comme je viens de le dire, ils méritent qu’on leur pardonne.

Et de plus qu’on les plaigne.

Or, afin que tu n’aies pas aussi à plaindre les élèves que tu as choisis parmi les hommes de trente ans, avant de les appliquer à la dialectique, prenons toutes les précautions possibles.