Cette méthode est la seule qui produise des résultats solides partout où on la suit.
Elle offre aussi un moyen excellent de distinguer l’esprit propre à la dialectique de tout autre esprit : celui qui se place dans le point de vue général est dialecticien ; les autres ne le sont pas.
J’en tombe d’accord.
C’est à quoi tu devras faire attention, et quand tu auras bien reconnu les naturels les plus solides et dans les sciences et dans la guerre et dans les autres épreuves prescrites, lorsqu’ils auront atteint l’âge de trente ans, tu devras en former une élite nouvelle pour leur accorder de plus grands honneurs, et tu distingueras, en les éprouvant par la dialectique, ceux qui, sans s’aider de leurs yeux ni des autres sens, pourront s’élever jusqu’à la connaissance de l’être par la seule force de la vérité ; et c’est ici, mon cher Glaucon, qu’il faut apporter les plus grandes précautions.
Pourquoi ?
As-tu remarqué de quel mal l’étude de la dialectique est de nos jours travaillée ?
Quel mal ?
Elle est pleine de désordre.
Tu as bien raison.
Mais crois-tu qu’il y ait en ce désordre rien de