sur des chevaux, les rendre spectateurs du combat, les approcher même de la mêlée, lorsqu’on le pourra sans danger, et leur faire en quelque manière goûter le sang, comme on fait aux jeunes chiens de meute ?
Je m’en souviens.
Tu mettras à part ceux qui auront constamment montré plus de patience dans les travaux, plus de courage dans les dangers, plus d’ardeur pour les sciences.
À quel âge ?
Lorsqu’ils auront fini leur cours nécessaire d’exercices gymniques ; car ce temps d’exercices qui sera de deux ou trois ans, n’admet pas d’autres occupations, la fatigue et le sommeil étant ennemis des sciences : et d’ailleurs ce n’est pas une épreuve sans importance de savoir comment chacun d’eux se montrera dans le cours gymnique.
Non, certainement.
Après ce temps, à partir de leur vingtième année, ceux qu’on aura choisis obtiendront des distinctions plus honorables et on devra leur présenter dans leur ensemble les sciences que dans l’enfance ils ont étudiées isolément, afin qu’ils saisissent sous un point de vue général et les rapports que ces sciences ont entre elles et la nature de l’être.