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Tu leur prescriras donc de s’appliquer particulièrement à cette science qui doit les rendre capables d’interroger et de répondre de la manière la plus savante possible.

Oui, je le leur prescrirai de concert avec toi.

Ainsi tu juges que la dialectique est pour ainsi dire le faîte et le comble des autres sciences, qu’il n’en reste aucune qui puisse être ajoutée par-dessus celle-là, et que nous voilà au bout de nos recherches sur les sciences qu’il importe d’apprendre.

Oui.

Il te reste à régler quels sont ceux à qui nous ferons part de ces sciences, et comment il faudra les leur enseigner.

Voilà bien ce qui nous reste à faire.

Tu te rappelles quel était le caractère de ceux que nous avons choisis pour gouverner ?

Oui.

Toi-même tu pensais que c’étaient des hommes de cette trempe que nous devions choisir, que nous devions préférer les plus fermes, les plus vaillans, et s’il se peut, les plus beaux. Ajoutons qu’il nous faut chercher non seulement de nobles et fortes natures, mais encore des dispositions appropriées à l’éducation que nous voulons leur donner.

Quelles sont ces dispositions ?