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de ceux-là que je veux parler, mais de ceux que nous nous sommes proposé d’interroger sur l’harmonie[1]. Ceux-ci du moins font la même chose que les astronomes ; ils cherchent des nombres dans les accords qui frappent l’oreille : mais ils ne vont pas jusqu’à y voir de simples données pour découvrir quels sont les nombres harmoniques et ceux qui ne le sont pas, ni d’où vient entre eux cette différence.

Voilà une étude bien sublime.

Elle est utile à la recherche du beau et du bon ; mais si on s’y livre dans une autre vue, elle ne servira de rien.

Cela peut bien être.

Pour moi je pense que l’étude de toutes les sciences que nous venons de parcourir, si elle portait sur leurs points de contact et sur leurs analogies entre elles, et les comprenait dans leurs rapports généraux, cette étude serait utile à la fin que nous nous proposons et vaudrait la peine qu’on s’y adonnât : sinon, elle n’en vaudrait nullement la peine.

J’en augure de même : mais, Socrate, tu nous parles là d’un bien long travail.

Quoi, tu veux dire sans doute notre prélude ? Et ne savons-nous pas que toutes ces études ne

  1. Les Pythagoriciens.