de celui qui a fait le ciel et tout ce qu’il renferme ; mais quant aux rapports du jour à la nuit, des jours aux mois, des mois aux années, enfin des autres astres soit entre eux soit avec la lune et le soleil ; ne crois-tu pas qu’il regardera comme une extravagance de s’imaginer que ces rapports soient toujours les mêmes, et qu’ils ne changent jamais, lorsqu’il ne s’agit que de phénomènes matériels et visibles, et de se donner bien du mal pour trouver dans ces phénomènes la vérité même de ces rapports ?
Je le crois aussi, Socrate, d’après ce que tu viens de dire.
Étudions donc l’astronomie comme la géométrie, pour nous servir des données qu’elle fournit ; et laissons là le ciel et ses phénomènes, si nous voulons, en vrais astronomes, rendre utile la partie intelligente de notre ame, d’inutile qu’elle était auparavant.
Tu nous rends là, Socrate, l’étude de l’astronomie dix fois plus difficile qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Nous prescrirons, je pense, la même méthode à l’égard des autres sciences, si nous voulons être bons à quelque chose, comme législateurs. Mais toi, pourrais-tu me rappeler encore quelque science qui convienne à notre dessein ?