belle idée de la connaissance qui a pour objet les choses d’en haut. À ce compte, qu’un homme démèle quelque chose dans un plafond en considérant de bas en haut ses divers ornemens, tu ne manqueras pas de dire qu’il regarde des yeux de l’ame et non de ceux du corps. Peut-être as-tu raison et me trompé-je grossièrement. Pour moi, je ne puis reconnaître d’autre science qui fasse regarder l’ame en haut que celle qui a pour objet ce qui est et ce qu’on ne voit pas, que l’on acquière cette science en regardant en haut, la bouche béante, ou en baissant la tête et clignant les yeux ; tandis que si quelqu’un regarde en haut, la bouche béante, pour apprendre quelque chose de sensible, je nie même qu’il apprenne quelque chose, parce que rien de sensible n’est objet de science, et je soutiens que de cette manière son ame ne regarde point en haut, mais en bas, fût-il couché à la renverse sur la terre ou sur la mer.
Tu as raison de me reprendre : je n’ai que ce que je mérite. Mais dis-moi de quelle manière tu voudrais réformer l’étude de l’astronomie, pour que cette étude devînt profitable dans le sens dont nous parlons.
Le voici. Certes les ornemens dont la voûte des cieux est décorée, doivent être considérés comme ce qu’il y a de plus beau et de plus ac-