Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/502

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ensuite l’astronomie immédiatement après. Puis tu es revenu sur tes pas.

C’est qu’en voulant trop me hâter, je recule au lieu d’avancer. Je devais, après la géométrie, parler des solides : mais voyant l’état pitoyable de cette étude, je l’ai laissée de côté pour passer à l’astronomie, c’est-à-dire aux solides en mouvement.

À la bonne heure.

Mettons par conséquent l’astronomie à la quatrième place, en supposant réalisée cette science qui manque aujourd’hui, du moment qu’un État s’en occuperait.

En effet elle ne pourrait manquer de l’être bientôt. Mais à ce propos, puisque tu m’as reproché d’avoir fait un éloge maladroit de l’astronomie, je vais la louer d’une manière conforme à tes idées. Il est, ce me semble, évident pour tout le monde, qu’elle oblige l’ame à regarder en haut et à passer des choses de la terre à la contemplation de celles du ciel.

Peut-être cela est-il évident pour tout autre que pour moi : mais je n’en juge pas de même.

Comment en juges-tu ?

De la manière dont je la vois traiter par ceux qui l’érigent en philosophie, c’est en bas, selon moi, qu’elle fait regarder.

Que veux-tu dire ?

Vraiment, il me semble que tu te fais-là une