met pas de contester que cette science n’a absolument aucun rapport avec le langage qu’emploient ceux qui en font leur occupation.
Comment ?
Leur langage est plaisant vraiment, quoique nécessaire. Ils parlent de quarrer, de prolonger, d’ajouter, et emploient d’autres expressions semblables, comme s’ils opéraient réellement et que toutes leurs démonstrations tendissent à la pratique. Mais cette science n’a, tout entière, d’autre objet que la connaissance.
Il est vrai.
Alors conviens encore de ceci.
De quoi ?
Qu’elle a pour objet la connaissance de ce qui est toujours et non de ce qui naît et périt.
Je n’ai pas de peine à en convenir : la géométrie est en effet la connaissance de ce qui est toujours.
Par conséquent, mon cher, elle attire l’ame vers la vérité ; elle forme en elle cet esprit philosophique qui élève nos regards vers les choses d’en haut au lieu de les abaisser, comme on le fait, sur les choses d’ici-bas.
C’est à quoi rien n’est plus propre que la géométrie.
Ne prescrivons donc rien avec plus d’empressement aux citoyens de notre belle république,