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Sans contredit.

Elles conduisent par conséquent à la connaissance de la vérité.

Parfaitement.

Nous pouvons donc les ranger parmi les sciences que nous cherchons. En effet, elles sont nécessaires au guerrier pour bien disposer une armée ; au philosophe, afin de sortir de ce qui naît pour mourir et de s’élever jusqu’à l’être par excellence ; car il n’y aurait jamais sans cela de vrai arithméticien.

Je l’avoue.

Mais celui à qui nous confions la garde de notre État est à la fois guerrier et philosophe.

Oui.

Il conviendrait donc de faire une loi et de persuader en même temps à ceux qui sont destinés à remplir les premiers rangs dans l’État, de se livrer à la science du calcul, non pas pour en faire une étude superficielle, mais pour s’élever, par le moyen de la pure intelligence, à la contemplation de l’essence des nombres ; non pas pour la faire servir, comme les marchands et les négociants, aux ventes et aux achats, mais pour en faire des applications à la guerre et faciliter à l’ame les moyens de s’élever de l’ordre des choses qui passent vers la vérité et l’être.

À merveille.