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tique et la musique dans notre système d’éducation ?

Oui.

Mais la gymnastique a pour objet ce qui naît, se développe et périt, puisque sa juridiction porte sur ce qui peut augmenter ou diminuer les forces du corps.

Sans doute.

Elle n’est donc pas la science que nous cherchons.

Non.

Serait-ce la musique telle que nous l’avons envisagée plus haut ?

Mais, s’il t’en souvient, ce n’était qu’une sorte de pendant de la gymnastique, dans un genre opposé. C’est elle, disions-nous, qui doit régler les habitudes des guerriers, en communiquant à leur ame non pas une science, mais un certain accord par le sentiment de l’harmonie, et une certaine régularité de mouvemens par l’influence du rhythme et de la mesure ; elle emploie dans un but semblable les discours soit vrais soit fabuleux ; mais je n’ai point vu qu’elle enseignât ce que tu cherches, la science du bien.

Tu me rappelles exactement ce que nous avons dit : la musique en effet ne nous a paru enseigner rien de semblable. Mais, mon cher Glaucon, où donc rencontrer cette science du bien ? Tu