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que ce soit, si elle n’est bonne, ou de connaître tout, à l’exception du bien, et de ne connaître ni le beau ni le bon ?

Certainement, non ; je ne le crois pas.

Tu n’ignores pas non plus que la plupart font consister le bien dans le plaisir, et d’autres, plus raffinés, dans l’intelligence[1] ?

Je le sais.

Tu sais aussi, mon cher ami, que ceux qui partagent ce dernier sentiment, ne peuvent expliquer ce que c’est que l’intelligence, et qu’à la fin ils sont réduits à dire qu’elle se rapporte au bien.

Oui ; et cela est fort plaisant.

Et comment ne serait-il pas plaisant de leur part de nous reprocher notre ignorance à l’égard du bien, et de nous en parler ensuite comme si nous le connaissions ? Ils disent que c’est l’intelligence du bien, comme si nous devions les entendre, dès qu’ils auront prononcé le mot de bien.

Cela est vrai.

Mais ceux qui définissent l’idée du bien par celle du plaisir sont-ils dans une moindre erreur que les autres ? Ne sont-ils pas contraints d’avouer qu’il y a des plaisirs mauvais ?

Oui.

  1. Philèbe, t. II.