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Mais assez, quant à moi, et il m’a semblé qu’il en était de même des autres.

Mon cher ami, dans des sujets de cette importance, dès qu’il manque quelque chose, ce n’est point assez : rien d’imparfait n’est la juste mesure de quoi que ce soit ; cependant il est des personnes qui s’imaginent qu’il y en a bientôt assez, et qu’il n’est pas besoin de pousser plus loin les recherches.

C’est un défaut que la paresse rend commun à bien des gens.

Mais aussi, s’il est quelqu’un qui doive être exempt de ce défaut, c’est le gardien de l’État et des lois.

Oui, certes.

Il faut donc, mon cher ami, qu’il prenne l’autre route plus longue et qu’il s’applique autant à exercer son esprit que son corps, ou jamais il ne parviendra au terme de cette science sublime qui lui convient particulièrement.

Quoi donc ? Ce dont nous parlons n’est pas ce qu’il y a de plus important, et il y a quelque connaissance au-dessus de celle de la justice et des autres vertus que nous avons parcourues ?

Sans doute : j’ajoute que même à l’égard de ces vertus, une légère esquisse, comme celle que nous avons tracée, ne lui suffit pas, et qu’il en