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ritable, sur ce modèle qu’Homère[1], lorsqu’il le rencontre dans des personnages humains, appelle divin et semblable aux dieux.

À merveille.

Il leur faudra, je pense, souvent effacer, et revenir sur certains traits jusqu’à ce qu’ils aient rapproché le plus qu’il est possible l’âme humaine de ce degré de perfection qui la rend agréable aux dieux.

Un pareil dessin ne peut manquer d’être fort beau.

Eh bien, ai-je enfin persuadé à ceux que tu représentais tantôt[2] comme prêts à fondre sur nous de toute leur force, que l’homme capable de dessiner ainsi le plan d’un État, est ce même philosophe que je me permettais de leur recommander, et auquel ils trouvaient mauvais que nous donnassions les États à gouverner ? Peuvent-ils à présent entendre dire la même chose avec plus de sang-froid ?

Certainement, s’ils sont raisonnables.

Que pourraient-ils encore nous objecter ? Que les philosophes ne sont pas épris de l’être et de la vérité ?

  1. Iliade I, 131 et passim.
  2. Inadvertance de Platon. Tu représentais s’adresse à Adimante, tandis que dans le cinquième livre, p. 305, c’est Glaucon qui a dit cela.