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LA RÉPUBLIQUE.



LIVRE SIXIÈME.



Enfin, mon cher Glaucon, après bien de la peine et un assez long circuit de paroles, nous avons montré la différence qui sépare les philosophes et ceux qui ne le sont pas.

Peut-être n’était-il pas aisé d’en venir à bout autrement.

Non, sans doute ; et il me semble que nous aurions encore mieux montré cette différence si nous n’avions eu que ce point à traiter, et s’il ne fallait pas parcourir bien d’autres questions pour voir en quoi la condition de l’homme juste diffère de celle du méchant.

Que reste-t-il donc à examiner après ceci ?

Ce qui suit immédiatement. Après avoir établi que les philosophes sont ceux qui sont capables de s’attacher à ce qui existe toujours d’une manière immuable, et que ceux qui errent parmi une foule d’objets toujours changeants, ne sont pas