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comme une incursion sur mon discours, sans me laisser de relâche après tant d’attaques. Bekker, p. 258 : ὥσπερ καταδρομὴν ἐποιήσω ἐπὶ τὸν λόγον μου, καὶ οὐ συγγινώσκεις στρατευομένῳ.

Orelli est le premier qui ait substitué à στρατευομένῳ la conjecture στραγγευομένῳ, qui a fait fortune et que Stallbaum et même Schneider ont introduite dans le texte. Mais στρατευομένῳ est dans tous les manuscrits, et se lie très bien à tout ce qui précède. Socrate parlant d’art militaire, emploie naturellement une expression qui s’y rapporte, et ὥσπερ καταδρομὴν ἐποιήσω amène στρατευομένῳ. Voilà bien des motifs de tenir à στρατευομένῳ. Qui croirait que Schneider, si scrupuleux observateur de la leçon des manuscrits, l’abandonne ici pour στραγγευομένῳ, qui n’est dans aucun ? Schleiermacher, comme Bekker : im Felde.


Page 307. — Bekker, p. 263.

Ce morceau charmant sur la facilité des amans à tout admirer dans l’objet aimé, jusqu’aux défauts mêmes, est la source d’une foule d’imitations célèbres. Plutarque, De la manière de lire les poètes ; Du flatteur et de l’ami ; Lucrèce, IV, v. 1154 ; Horace, sat. I, 3, v. 38 ; Ovide, De art. amand., II, v. 657 ; Tibulle, I, 4, 69 ; et enfin notre Molière, dans le Misantrope, act. II, sc. 5.