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me range à leur avis. Il est impossible de supposer que Platon ait mis d’abord δῆλα, puis ἀγεννῆ, pour revenir à δῆλα par οὐκ ἄξια λέγειν. Ensuite le τε καὶ est un lien étroit qui unirait mal δῆλα et ἀγεννῆ, et fort bien δειλὰ et ἀγεννῆ. Enfin, Schneider objecte que δῆλα γὰρ τυφλῷ exige qu’antérieurement il ait été question de quelque chose d’évident qui motive γὰρ et δῆλα. Je réponds que le γὰρ des Grecs n’exprime pas toujours une liaison logique, et que δῆλα τυφλῷ est une espèce de proverbe qui n’a pas besoin de relatif antécédent.


Page 289. — L’éducation, les enfans et la garde de l’État. Bekker, p. 247 : παιδείας τε πέρι καὶ παίδων καὶ φυλακῆς τῶν ἄλλων πολιτῶν.

Ast et Stallbaum proposent de lire : παιδείας τε πέρι τῶν παίδων ; mais outre que παιδεία παίδων n’est pas une locution heureuse, cette correction détruirait précisément le point auquel Platon attache le plus d’importance, savoir, la communauté d’éducation entre les hommes et les femmes. L’éducation doit leur être commune, comme les enfans et la garde de l’État. Aussi a-t-on vu précédemment que les femmes devaient cultiver la musique et la gymnastique comme les hommes.


Page 301. — Tu viens de faire tout à coup