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pour chaque sexe… Bekker, p. 237 : τὰ ποῖα αὐτῶν ;

Je tiens ici pour Schleiermacher contre Schneider. La durée de l’époque de la véritable force génératrice comprend vingt ans pour les femmes et trente pour les hommes. De là cette question toute naturelle : Mais de quel âge jusqu’à quel âge mets-tu ces vingt ans pour les femmes et ces trente ans pour les hommes ? Socrate répond : Pour les femmes, c’est de vingt ans à quarante. Mais pour les hommes, il ne marque pas le commencement de cette époque, il en donne seulement la fin, jusqu’à cinquante-cinq ans, d’où il suit, en prenant les trente ans que dure cette époque, que le commencement en est à vingt-cinq ans ; ce qui est renfermé sous la métaphore : ἐπειδὰν τὴν ὀξυτάτην δρόμου ἀκμὴν παρῇ…, après avoir laissé passer la première fougue de l’âge, prescription souvent recommandée par Platon. L’expression δρόμου ἀκμὴ ne messied pas au style un peu poétique de Platon. Il n’est donc pas besoin de supposer, avec Stallbaum, que c’est un emprunt fait à un poète inconnu ; encore moins, de supposer, avec Schleiermacher, et ici je me joins contre lui à Schneider, qu’il faille prendre cette expression, non pas métaphoriquement, mais au propre, pour l’âge où l’on court le mieux, et de