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de la sorte, les fruits de sa sagesse. Bekker, p. 230 : ἀτελῆ τοῦ γελοίου σοφίας δρέπων καρπόν…

Les manuscrits sont unanimes. Cependant je ne puis concevoir τοῦ γελοίου avec σοφίας. Schleiermacher et Schneider ne font aucune difficulté d’admettre ce double génitif. Schleiermacher entend : Des Laecherlichen unreife Frucht von seiner Weisheit pflükt. Schneider, dans le même esprit : Die Weisheitsfrucht des Laecherlichen. Boeckh retranche σοφίας, pour garder τοῦ γελοίου ; mais σοφίας est donné par Stobée, qui n’a pas τοῦ γελοίου, ce qui a conduit Stallbaum à considérer au contraire τοῦ γελοίου comme une glose de copiste ou comme une addition de Platon lui-même. J’incline à ce dernier avis. J’ai une peine extrême, comme Boeckh et Stallbaum, à admettre les deux génitifs ; et Théodoret donnant διὰ τοῦ γελοίου, j’en ai tiré cette conjecture qu’on pourrait ici sous-entendre διὰ ou ἐκ, attribuer τοῦ γελοίου à Platon et non à Pindare, et y voir un appendice prosaïque, destiné par l’auteur à rattacher la citation de Pindare à son sujet et à la phrase : ὁ δέ γελῶν, et j’ai traduit : en raillant de la sorte. Mais cette conjecture est loin de me satisfaire.


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