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à supposer des interpolations que des omissions, mais tous ces motifs cèdent à l’impossibilité de rapporter τἀναντία à αὐτὸ. Il n’y a pas de licence de conversation qui puisse aller jusque là. Voilà pour la grammaire ; mais le goût est aussi choqué de l’interposition de ἢ καὶ εἴη entre πάθοι et ποιήσειεν. Εἴη peut très bien exprimer la manière d’être ; mais il fallait au moins le mettre avant ou après πάθοι et ποιήσειεν, lesquels ne sont jamais séparés ; voyez plus haut, page 196 : Δῆλον ὅτι ταὐτὸν τἀναντία ποιεῖν ἢ πάσχειν κατὰ ταὐτόν γε καὶ πρὸς ταἀτὸν οὐκ ἐθελήσει ἅμα ; et plus bas, page 198 : πάντα τὰ τοιαῦτα τῶν ἐναντίων ἀλλήλοις θείης εἴτε ποιημάτων εἴτε παθημάτων. Enfin ἢ καὶ εἴη ἢ καὶ est dur même à nos oreilles. Je me suis donc décidé à supposer, avec Stallbaum, que ἢ καὶ εἴη vient de l’erreur de quelque copiste trompé par la prononciation de πάθοι ἢ καὶ, erreur que plus tard on aura corrigée ou plutôt régularisée en ἢ καὶ εἴη.


Page 230. — Comme si on l’interrogeait là-dessus. Bekker, p. 198 : ὥσπερ τινὸς ἐρωτῶντος.

Ἐρωτῶντος est la leçon de la plupart des manuscrits de Bekker, de Stallbaum et de Schneider. D’autres manuscrits donnent aussi ἐρῶντος, dont ὁρῶντος, que donne un seul manuscrit, et qu’adopte Schleiermacher, est