ques. On peut voir le détail des variantes dans Bekker, dans Stallbaum et dans Schneider. Mais au milieu de ces différences, sont quelques points fixes, à l’aide desquels on peut construire solidement toute la phrase. 1o Le plus grand nombre des manuscrits donne δὴ ; or, δὴ marque une conséquence ; ce mot n’aurait pas de sens et serait inutile, si on le joignait à ὥς φασι, en supprimant le point ; κρείττω δὴ est donc une phrase dépendante mais distincte de la précédente. 2o φαίνονται est dans tous les manuscrits de Bekker, un seul excepté ; le manuscrit A de Paris, au lieu de λέγεται, qui termine la phrase, a λέγοντες avec le signe γρ., d’où Schneider conclut, on ne sait pourquoi, que le manuscrit A donne λέγοντες pour variante de φαίνονται, tandis que c’est seulement la variante de λέγεται. Les deux bons manuscrits de Florence et de Munich, ont φαίνονται ; dans les autres manuscrits de Florence, ce mot est tantôt dans le texte, tantôt à la marge. Je regarde donc encore comme un point incontestable que φαίνονται doit rester. 3o λέγοντες est aussi dans beaucoup de manuscrits. Quatre manuscrits de Florence ont à la fois λέγοντες et φαίνονται dans le texte ou à la marge. Les deux bons manuscrits de Florence et de Munich, qui tous deux ont φαίνονται, ont καλοῦντες au lieu de λέγοντες, et le placent après τρόπον. C’est au fond la même leçon. Mais si λέγοντες a pour lui moins de manuscrits que φαίνονται,
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