au contraire, Schneider suppose l’ellipse à la fin de la phrase ; et après εὐδαίμονας, régi selon lui par le sous-entendu ποιεῖ, il supplée ἡμεῖς μὲν ὄρθως ποιοῦμεν, ἐκείνος δὲ… En fait de suppositions, je donne aussi la mienne. Je mets une virgule après ποιοῦμεν, et après ἥκιστα κακ. τ. πόλ., je supplée ποιοῖμεν ἂν, et alors la phrase résume parfaitement la discussion précédente. C’est là l’interprétation que suppose la traduction de Ficin. On ne comprend pas pourquoi Stallbaum s’avise de mettre κεραμέας entre καὶ et ὥσπερ. Platon n’a pas l’habitude de résumer et de répéter ainsi ce qu’il a dit précédemment, et καὶ se rapporte à ἑστιάτορας.
Je lis, avec les manuscrits, Bekker et Schneider, τῷ πατρίῳ, que je rapporte à ἐξηγητῇ, qui précède ; et ce πάτριος ἐξηγητὴς ne peut être que le dieu de Delphes. Il s’agit d’une question sur laquelle on ne doit pas consulter un homme : il faut donc consulter un autre exégète ; or, le dieu qui en Grèce était un exégète public, faisant pour toute la Grèce la même fonction que les exégètes dans les différens États, c’était Apollon de