phrase précédente, d’autant plus que l’excellent manuscrit de Munich lit : καὶ γὰρ αὐτοί. Si Schleiermacher objecte que εὐδαιμοεῖν n’étant pas verbe actif ne peut avoir de régime, je réponds en construisant ainsi la phrase : καὶ αὖ τοῦ (πόλιν) εὖ οἰκεῖν εὐδαιμοεῖν μόνοι τὸν κ… ἔχ… Je prends εὖ οἰκεῖν dans un sens réflexif, comme le permettent un grand nombre d’exemples même de Platon, entre autres, dans la République, livre V, ἡ πόλις ἄριστα πολιτευομένη οἰκεῖ, voyez Stallbaum, p. 363 et la note.
Ce passage est fort embarrassant. Il n’y a point de variantes. La phrase telle que Bekker la donne ne présente pas de sens, et le mot à mot de Schleiermacher pas davantage. Ast retranche εἰ μὲν, et rejette οὖν après ἡμεῖς μὲν. De cette manière il est peu de difficultés dont on ne vienne à bout. Stallbaum et Schneider supposent tous deux des ellipses graves. Après εἰ μὲν οὖν, Stallbaum suppose ταῦτα οὕτως ἔχει, ἡμεῖς μὲν… Tout