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LIVRE QUATRIÈME.



Page 192. — Et cela par leur propre faute. Bekker, p. 165 : καὶ ταῦτα δι’ ἑαυτούς.

Ficin, et Grou qui traduit sur Ficin, omettent δι’ ἑαυτούς. Les corrections d’Étienne et de Buttman sont abandonnées. La seule interprétation qui m’ait paru raisonnable est celle d’Ast, qui est adoptée par Stallbaum et par Schleiermacher. Aussi Schneider se garde bien de l’adopter, et au lieu d’entendre δι’ ἑαυτούς, par leur propre faute, il entend pour eux ; car l’État tout entier, dit-il, étant dans la main des guerriers, les maltraiter pour l’État, c’est les maltraiter pour eux-mêmes : custodes dum civitatis caussa minus beati esse videntur, revera sua ipsorum caussa affliguntur ; ce qui est fort étrange et mérite bien que Socrate y réponde : quod profecto mirum est et excusatione eget. Et en effet cela est si étrange, que cela n’est pas supposable. L’interprétation reçue est beaucoup plus naturelle. Schneider objecte que si les guerriers sont malheureux, ce ne