Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/377

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mus. Or, γενναῖόν τι ne suffirait pas pour désigner cette fable particulière : il faut nécessairement γενναῖόν τι ἕν. Je construis donc ainsi la phrase entière τίς… μηχανὴ γένοιτο… ψευδομένους γενναῖον τι ἕν τῶν ψευδῶν τῶν… (περὶ) ὦν νῦν δὴ ἐλέγομεν, πεῖσαι… Et je change ainsi la traduction : Maintenant comment pourrions-nous inventer quelqu’un de ces mensonges nécessaires dont nous avons parlé plus haut, un mensonge généreux, et le persuader aux magistrats eux-mêmes, ou du moins…


Page 187. — L’or deviendra quelquefois argent, comme l’argent se change quelquefois en or. Bekker, p. 160 : ἐστι δ’ ὅτε ἐκ χρυσοῦ γεννηθείη ἂν ἀργυροῦν καὶ ἐξ ἀργυροῦ χρυσοῦν ἔκγονον.

La plupart des manuscrits, entre autres le manuscrit A, donnent ἐξ ἀργυροῦ. Boeckh a le premier proposé cette leçon, que Bekker a adoptée. Mais plusieurs manuscrits, parmi lesquels les deux bons manuscrits de Florence et de Munich, Alde, Ast, Stallbaum et Schneider : ἐξ ἀργύρου. Ficin : ex argento. J’ai traduit comme s’il y avait ἐξ ἀργύρου, pour la commodité de la traduction ; mais je n’en crois pas moins que l’on pourrait défendre la leçon retrouvée par Boeckh