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pendant Stallbaum s’en est troublé, et il propose διαταράττεται au lieu de διαράττεται de Morgenstern ; par un scrupule de circonspection, il se réduit à la correction πρὸς πάντας διαπρ… ; mais si on peut dire πρὸς πάντας διαπράττεται, pourquoi pas πρὸς πάντα, cum omni homine, ou plutôt, avec Ficin, ad omnia ?


Page 186. — Bekker, p. 159 : γενναῖόν τι εἶναι ψευδομένους.

Plusieurs manuscrits, entre autres ceux de Florence et de Munich, donnent εἶναι. Ficin : esse. Bekker lit εἶναι, et Schleiermacher l’a suivi. J’ai d’abord adopté aussi cette leçon, qui donnait la construction suivante : τίς οὖν ἂν γένοιτο μηχανὴ (περὶ) τῶν ψ…, (περὶ) ὧν ἐλέγομεν εἶναι γενναῖον τι πεῖσαι… Mais cette construction est extrêmement alambiquée, et τι serait au moins inutile. D’ailleurs τίς… μηχανὴ… τῶν ψ… serait une étrange expression. À la réflexion, je préfère ἕν à εἶναι, avec le plus grand nombre des manuscrits et les meilleurs, Stallbaum et Schneider. Il ne s’agit pas ici de mensonges utiles en général, mais d’un mensonge particulier, d’une certaine fable capable de porter avec elle, dans l’imagination et dans le cœur des hommes, des opinions vraies et utiles. Cette fable, dit Socrate, a quelque ressemblance avec celle de Cad-